de Liên HOANG XUAN
19 minutes, 2021
Le 17 octobre 2019, le Liban voit naître un soulèvement populaire sans précédent, unissant le peuple contre une élite politique corrompue installée depuis la fin de la guerre civile. Après quelques semaines d’espoir et de liesse, la Thawra (révolution) libanaise prend des airs de long naufrage, d’une lente entrée dans la nuit. La révolution est une expérience collective, mais intimement, c’est aussi de l’attente, beaucoup d’attente, le temps qui se déconstruit sous les lunes et soleils successifs, la lente érosion des idéaux face à l’indifférence de l’Etat, sous l’oeil des drones et de mystérieux objets volants.
Le titre est tiré d’un poème de Mahmoud Darwich, le poète de l’exil et de la nostalgie d’une histoire qui ne s’est pas écrite selon ce que l’âme et le coeur désiraient.
Ce documentaire est un portrait intime, un hommage au destin crépusculaire de ce rêve politique.
Née en 1995 de parents viêtnamiens et tunisiens, Liên HOANG XUAN a grandi en banlieue parisienne. Elle étudie d’abord la littérature en classe préparatoire à Paris avant d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dans les ateliers de Pascale Marthine Tayou et Clément Cogitore. Spécialisée en sculpture, films et peinture, elle se rend à Beyrouth en 2019 où elle suit un master d’arts visuels à l’Académie Libanaise des Beaux-Art de Beyrouth. Elle vit et travaille entre Paris et Beyrouth, ses travaux ont été exposés et sélectionnés en France, en Tunisie, en Egypte, en Espagne, au Sénégal, etc.