de Jean-Michel MEURICE
90 minutes, 2012
L’histoire de la fin de l’Algérie française commence en Janvier 1960, avec l’affaire des Barricades, suivi par le putsch des généraux contre la trahison du général de Gaulle en avril 1961. Pendant quelques jours, la France vacille. Mais la troupe encadrée par les jeunes officiers du contingent ne suit pas. Cette guerre n’est pas la leur. Le putsch est un échec. C’est la fin de l’armée traditionnelle. Le début d’une année de désespoir et de violence. L’année de la fureur aveugle de l’OAS, les dernières illusions, la confusion, les plasticages, les barbouzes et les tueurs. Le spectre de la guerre civile, français contre français, et finalement l’exode douloureux des français d’Algérie.
Cinquante ans plus tard, Jean-Michel Meurice et Benjamin Stora retracent cette histoire dramatique. L’ancien militaire envoyé à l’Etat-Major d’Alger au moment des événements, et l’enfant exilé de Constantine devenu un historien spécialiste de la question algérienne, reviennent dans un film à la première personne, sur leurs souvenirs de ces évènements déchirants.
Jean-Michel MEURICE : Peintre, il a été dès les années 60s l’un des artistes majeurs du mouvement Supports/Surfaces.
Après avoir été en 1962 l’opérateur d’Eric Rohmer pour « La Boulangère de Monceau », il a écrit dans Les Cahiers du Cinéma, le Nouvel Observateur et Télérama. Il réalise ensuite des grands reportages pour les magazines d’information « 5 Colonnes à la Une », « Panorama » et « XX° Siècle »; il est aussi auteur-réalisateur-producteur d’un magazine mensuel des arts, « Voir », aux débuts de la deuxième chaine de l’ORTF, puis « Des Formes et des Couleurs », sur la nouvelle troisième chaine.
En 1981, il est nommé par Pierre Desgraupes responsable de l’Unité de Programmes Documentaires à Antenne 2 qu’il quitte en 1984 pour concevoir la chaîne culturelle, la SEPT (aujourd’hui ARTE) et dont il est, en 1985, et avec Georges Duby l’un des fondateurs.
Depuis 1990, il s’est consacré à l’investigation historique et notamment à l’analyse des systèmes de pouvoir. Il a notamment filmé : la criminalisation du système soviétique (« Mafia Rouge ») ; le terrorisme d’État en Italie (« L’Orchestre Noir ») ; la Mafia (« Familles Macabres », « Parade des Saigneurs », « Qui a tué le Juge Falcone ? ») ; les dérives du pouvoir bancaire et financier (« Série Noire au Crédit Lyonnais »); la Justice (« Innocent, mais présumé coupable ») ; la Santé Publique (« Comment ça va la Santé Publique ? ») ; et le rôle de régulation sociale de l’État (« L’Eléphant, la Fourmi et l’Etat »).
