de Hélène COHEN
83 minutes, 2010
28 juin 1962, Algérie, Beni Saf. Deux hommes prennent la route pour Oran, ils ne reviennent pas… Le lendemain, des membres de leur famille partent à leur recherche. Ils ne reviennent pas non plus. Yvonne Cohen, Mimoun Cohen, Colette Sicsic, Jean-Jacques Sicsic. Des noms que je découvre pour la première fois le jour de l’enterrement de mon père. Quatre noms ajoutés sur sa pierre tombale avec cette inscription : « disparus en Algérie en juin 1962 ». Respectivement : ma grand-mère, mon grand-père, ma tante, mon oncle. Au silence particulier de mon père répond le grand silence de l’histoire. C’est ce double silence que j’interroge à travers ce film et cette interrogation me ramène presque 50 ans en arrière.
Hélène COHEN vient de terminer son premier film documentaire, « Algérie 1962, l’été où ma famille a disparu ». Scénariste, elle a écrit une dizaine de films unitaires (« Ecoute Nicolas ») ou d’épisodes de série pour la télévision ( » L’Instit », « Le tuteur » ou « SOS 18 ») En 2008, elle obtient une bourse du CNC (fonds d’innovation fiction) pour « Social Blues » (en co-écriture avec Lise Martin). En 2008, elle écrit avec Roger Kahane un long métrage pour le cinéma, « Le bâton de pluie », qui est en développement à Forum Films. « Zérafa », projet de long métrage, est distingué par la fondation Beaumarchais. Elle est également comédienne et metteur en scène pour le théâtre.
