d’Emmanuel VIGIER
68 minutes, 2018
Tour à tour, neuf joueurs se succèdent et dessinent à la craie les jeux qui les ont accompagnés de l’enfance à l’âge adulte, sur le plateau d’une salle de théâtre.
À quoi jouais-tu ? Quelle place le jeu a-t-il désormais dans nos vies ? Quelles traces laisse-t-il en nous lorsqu’il disparaît ?
« 9 joueurs+1 » est né de la rencontre avec une équipe de psychiatrie de rue et leurs patients sur un terrain de football à Aix en Provence.
C’est par les Balkans que tout arrive. D’abord, un premier article en 1993 pour le journal l’Humanité pendant la guerre de Bosnie, qui questionne le travail d’une ONG. Puis une série de reportages dans l’ex-Yougoslavie pour Mediterraneo, émission pour laquelle Emmanuel VIGIER travaille comme grand reporter pendant plusieurs années.
« J’ai un frère » (2008/2009) est son premier long-métrage documentaire. Après douze ans d’exil à Marseille, Drazan retrouve Dejan à Bosanski Brod, à la frontière de la Croatie. Les deux frères prennent la mesure de la distance que la guerre leur a imposée. Le film est sélectionné au Cinéma du Réel et aux Etats Généraux du Film Documentaire de Lussas.
D’autres travaux vont suivre, d’autres films pour saisir ce qui fait lien au delà des guerres, des frontières, des marges et loin des formats imposés.
Emmanuel multiplie les collaborations. Avec Renaud Vercey, artiste multimédia, il conçoit « Terres Communes », un web-documentaire, sur l’engagement citoyen auprès des gens de la rue. Il guide avec Séverine Mathieu, cinéaste, la réalisation, d’une série de courts métrages en psychiatrie, « Les rêveurs », exposée dans le cadre de Marseille Capitale Européenne de la Culture.
« Hero(s) », son dernier film, explore une mémoire intime et collective de l’usage de l’héroïne à Marseille.