Série documentaire coordonnée par le CMCA (2005 / 2006)
Vue de ce côté-ci de la Méditerranée, depuis la rive nord, l’immigration semble ne concerner que le mouvement des populations du sud vers le nord.
Nombre de documentaires diffusés sur nos écrans décrivent ainsi les drames vécus par ceux qui partent, cherchant, souvent au risque de leur vie, à quitter leur pays pour rejoindre cet eldorado qu’ils espèrent trouver sur l’autre rive.
La série se propose de développer un autre point de vue sur ce thème de l’immigration. En effet, au sud comme au nord de la Méditerranée, chaque pays accueille (ou se trouve obligé de gérer) ceux qui, pour diverses raisons (recherche de travail, exil politique, guerres, conflits), cherchent une terre d’asile. De l’Egypte à la Croatie en passant par l’Algérie, le Maroc, la Roumanie ou la Grèce, qui sont ces immigrés et d’où viennent-ils, comment sont-ils accueillis dans ces différents pays de la Méditerranée, comment vivent-ils leur exil, quels problèmes particuliers rencontrent-ils ?
Adam, Mohamed Destins Croisés
de Bouzid OULD HOCINE (EPTV), Algérie
26 minutes, 2006 Production : EPTV
Arrivés depuis deux ans à Alger, Adam et Mohamed vivent en exerçant le métier de cordonnier, comme beaucoup d’ immigrés venus de l’Afrique subsaharienne. Avant de parvenir dans la capitale algérienne, où ils se sont rencontrés, l’un et l’autre ont subi l’épreuve du voyage en clandestin, avec la traversée du désert et de plusieurs pays. Ils nous racontent cette épreuve et la rudesse de leurs condition de vie, ainsi que les raisons qui les ont amenés à quitter leur pays et leur famille, avec l’espoir d’un futur meilleur.
A la recherche d’une patrie
de Maïssa HAMDI (ERTU), Egypte
26 minutes, 2006 Production : ERTU
L’émigration soudanaise en Egypte existe depuis les années 40, mais avec l’installation des bureaux du HCR (Haut Comité pour les Réfugiés) au Caire, ce sont maintenant des milliers d’hommes de femmes et d’enfants fuyant les conflits du sud du Soudan qui affluent vers la capitale, en attente d’autres destination. Le « sit in » de ces réfugiés en plein centre du Caire fin 2005, ainsi que la répression qui s’ensuivit, interpella fortement l’opinion publique égyptienne. Le film revient sur cet événement et sur l’histoire de l’émigration soudanaise en Egypte.
Le Mari
de Michèle BOURGEOT (France 3 Mediterranée), France
26 minutes, 2006 Production : FR3
Selma est turque et vit à Marseille depuis qu’elle est toute petite. Une année, en vacances dans son village de l’est anatolien, elle rencontre un garçon, Mahmut dont elle tombe très amoureuse. Et ils se marient au village. A son retour en France, Selma dépose une demande de regroupement familial mais sa demande est rejetée. Elle est enceinte et accouche seule en France, tandis que Mahmut, resté en Turquie, est appelé pour faire son service militaire à Istanbul. Au bout de plusieurs mois, Mahmut obtient une permission de sortie et Selma en profite pour aller le voir et lui montrer leur bébé qu’il ne connaît pas encore: après 15 mois de séparation, le couple se retrouve pour la première fois…
Seulement le Dimanche…
de Marco GASTINE (ERT), Grèce
26 minutes, 2006 Production : ERT
Le dimanche, les Athéniens désertent leur ville et le centre d’Athènes appartient aux immigrés. C’est leur seul jour de repos, jour qu’ils mettent à profit pour se retrouver entre eux, et vivre un peu. Le film suivra l’emploi du temps dominical de 5 immigrés d’origines diverses : Cesar (Philippines), Vasilca (Bulgarie), Lauretta (Sierra Léone), Amjad (Pakistan), Arban, (Albanie), Derrière le ton intimiste des portraits, le film donnera à voir le sort de ces centaines de milliers d’immigrés qui peinent tant à se faire une place au soleil dans ce vieux pays d’émigration, devenu à son tour pays d’immigration.
Les Tcherkesses de Jordanie
de Hazem FARES (JRTV), Jordanie
26 minutes, 2006 Production : JRTV
L’émigration de populations venant du Caucase vers le Proche-Orient date de 1864, époque où l’armée russe dévasta leurs récoltes. Au Proche-Orient, les Circassiens (ou Tcherkesses) se sont installés durablement dans plusieurs localités et constituent une part notable de la population en Jordanie. Sont-ils véritablement intégrés aujourd’hui, et comment se distinguent-ils encore des autres Jordaniens, comment ont-ils réussi à préserver leur culture et leurs traditions ?
Success… et les autres
de Loubna EL YOUNSSI (2M), Maroc
26 minutes, 2006 Production : 2M
Success est né au Nigéria, et comme son prénom l’indique, la vie devrait lui sourire . Mais comme tant d’autres, venus de Guinée, du Mali, de Sierra Léone, et rencontrés à Oujda, ville frontalière entre l’Algérie et le Maroc, il a dû abandonner sa famille et son pays pour chercher le moyen de subvenir aux besoins des siens, en Europe. Pris au piège de la misère, ces hommes sont aussi la proie d’enjeux politiques entre l’Europe et le Maroc, où ils attendent parfois des années un hypothétique et dangereux passage.
Exil au Paradis
de Dan IONESCU (TVR), Roumanie
26 minutes, 2006 Production : TVR
Un village perdu dans les montagnes du nord-est de la Roumanie. C’est l’hiver et il ne cesse de neiger. Une silhouette noire traverse discrètement la neige. La femme s’appelle Maria Lucina Balahura Baez, elle a 54 ans et est originaire du Paraguay. Venue à Madrid pour travailler, elle y a connu un Roumain qu’elle a épousé et dont elle a eu une fille, Victoria Maria. Pour rendre visite à la famille de son mari, elle est arrivée dans ce village d’où son mari est ensuite reparti travailler de façon illégale en Espagne. Du fait des frontières européennes et d’une réglementation absurde des visas, ces femmes ne peuvent le rejoindre et sont exilée malgré elles dans ce pays.
Passage
de Naïm BEN RHOUMA (ERTT), Tunisie
26 minutes, 2006 Production : ERTT
Quatre femmes russes mariée à des Tunisiens et venues vivre dans leur pays racontent les étapes de leur adaptation à la vie dans un autre climat, une autre culture. C’est l’itinéraire d’une intégration qui nous est conté : en 6 chapitres à travers lesquels nous assistons à la naissance de leur nouvelle identité, d’un nouvel équilibre où culture d’origine et culture d’adoption cohabitent et sont finalement assumées.