de Daniele VICARI
113 minutes, 2006
Résumé
Entre 1959 et 1960, un des plus grands documentaristes de l’histoire du cinéma, Joris Ivens, réalise – avec le soutien d’Enrico Mattei, président de l’ENI (entreprise de gaz) – un film au titre emblématique : « L’Italie n’est pas un pays pauvre ». A travers un long voyage, depuis un Nord qui renaît à peine de ses cendres après la seconde guerre mondiale, jusque dans un Sud encore rural, Ivens raconte l’effort d’industrialisation d’un pays à la veille du boom économique. Que reste-t-il de ce rêve aujourd’hui ? Entre 2005 et 2006, Daniele Vicari refait ce voyage à travers l’Italie cette fois dans l’autre sens, dans le but de raconter la situation actuelle, marquée par la crise économique nationale et la disparition inéluctable de toute compétitivité internationale. Lors de ce voyage – de la Sicile industrielle de Gela et Termini Imerese, en passant par Melfi, aux laboratoires de l’ENEA (Agence nationale pour les nouvelles technologies, l’énergie et l’environnement) à Rome, où l’on effectue des recherches sur les énergies alternatives, jusqu’à une ville comme Prato, avec la problématique complexe de l’immigration chinoise – Vicari décrit un pays en difficulté, dont la structure subit de grandes transformations : en même temps que son déclin, l’Italie voit aussi émerger des perspectives de reconversion et de mutations.
Biographie
Daniele VICARI réalise son premier court métrage de fiction, « Il nuovo », en 1993 et son second, « Mari del Sud », en 1996. Il réalise ensuite plusieurs documentaires entre 1997 et 1999. Il revient au court métrage en 2000 avec « Morto che parla » avant de se lancer dans la réalisation de son premier long métrage, « Velocita Massima » en compétition au 59ème Festival de Venise. « L’orrizonte degli eventi » est son second long métrage.