IL COLORE DEL VENTO

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de Bruno BIGONI

75 minutes, 2010

 

″La Couleur du Vent″ raconte le voyage d’un navire marchand en Méditerranée. Celui des marins, qui passent en mer la plus grande partie de leur vie et s’y perdent pour découvrir des femmes, des hommes et des villes, pour saisir et raconter les multiples réalités de la Méditerranée, en croisant peuples et cultures et en mêlant le passé au présent. Chaque escale est une ville et chaque ville une histoire. En prologue à ce voyage, il y a la ville de Barcelone. Il fut un temps où, dans une ville au bord de la mer et durant quelques mois, le rêve de liberté s’est transformé en réalité, en apportant l’espoir d’un monde meilleur. La première étape de la navigation est Tanger, où la mer est un espoir de futur même pour ses jeunes habitants qui, dans l’Espagne toute proche, voient la possibilité d’améliorer leur vie. Puis, le voyage se poursuit vers Bari, où nous faisons connaissance avec Violeta, une immigrée albanaise qui raconte son parcours difficile vers l’intégration. Et la navigation continue vers Sousse, ville tunisienne où, en métissant leurs sonorités musicales, la chanteuse Mouna Amari et le musicien Mauro Pagani, s’efforcent de jeter un pont entre l’orient et l’occident. Sur les plages de Lampedusa – petite île tristement célèbre pour les débarquements de clandestins – abordent les immigrés africains et, pour nombre de ses habitants, cette présence massive est souvent encombrante. La mer, gardienne silencieuse des guerres de tous les temps, renouvelle la mémoire d’Ivana, habitante de Dubrovnik, qui dans les pages de son journal commencé alors qu’elle était enfant, durant la guerre civile de 1991, décrit l’arrivée des navires de guerre et les bombardements sur la ville. Enfin, le bateau jette l’ancre dans le port de Gênes. C’est ici qu’arrivent les femmes nigérianes qui, obligées de se prostituer, voient leur désir de liberté et de rédemption sociale s’évanouir dans le dédale des ruelles génoises.

 

 

 

En 1983 (en coréalisation avec Kiko Stella), Bruno BIGONI tourne son premier long métrage « Live ». Il continue son activité d’auteur de films documentaires avec « Nome di battaglia : Bruno » qui, au cours de la même année, est le vainqueur du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, du Salso Film Festival et du Prix Filmmaker. En 1993 il réalise « Veleno », un long métrage de fiction en concours au Festival de Locarno et lauréat du prix Anteprima ’93 comme meilleur film indépendant italien. Parmi ses œuvres de création, citons « Oggi e’ un altro giorno » coréalisé avec Beppe De Santis (1er Prix Libero Bizzarri 1995), « Amleto… frammenti » tourné avec des acteurs handicapés (Prix Fedic- 54° Mostra du Cinéma de Venise), Cuori all’assalto (1er Prix Libero Bizzarri 2003), ou encore « Riccardo », long-métrage réalisé avec des détenus et des étudiants à l’intérieur de la maison d’arrêt II Casa Circondariale de Bollate et Chiamami Mara, sur le thème de la transsexualité. Il est professeur de conception et production cinématographique à l’Université IULM de Milan.

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